Commune : Moustiers Sainte Marie : La Maïre (Mi)
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Limites du secteur: De la confluence des ravins du Riou et de Notre Dame à l'embouchure
Nature des travaux : Restauration, entretien.
Période des travaux : 01/03/04.2015
Moyenne des personnes: 5
Linéaire du secteur : 4200 m
Nombre de jours programmés : 5
Nombre de jours réalisés: 13
Crédit de jours: -8
Masse d'eau : FRDR 255
La Maïre est l’un des principaux affluents du lac de Sainte Croix. Elle nait de la confluence des ravins de Notre Dame et du Riou à Moustiers Sainte Marie. En aval de ce village, la Maïre traverse une plaine agricole marquée par une forte pression touristique (nombreuses zones aménagées) jusqu’à l’embouchure : campings, barrage, fermes… Elle reçoit les apports des torrents d’Embourgues et du Vallonge avant de rejoindre le Petit Lac, retenue crée en compensation de la création du barrage de Ste Croix. A ce niveau, la Maïre s’écoule dans une buse de contournement sur 300 m. Dans sa partie amont, la ripisylve est très entretenue et colonisée par les espèces envahissantes sur les secteurs aménagées (amont du pont de la D952). Plus en aval, le cours d’eau est incisé dans la plaine agricole et la ripisylve forme un cordon rivulaire arborescent plutôt vieillissant (peupliers, chênes en haut de berge), marqué par la colonisation du robinier faux acacia en sous étage. En aval du Petit Lac, les berges sont jardinées et l’éclairement du cours d’eau y est important. Au niveau de la STEP, une peupleraie blanche vieillissante est présente en RG. A partir du pont du Moulin, la ripisylve se densifie : peupliers blancs, saules, aulnes, frênes, érables, cornouillers, aubépines, noisetiers… La confluence de la Maïre avec le lac de Sainte-Croix (zone de marnage) présente un fort potentiel écologique. La forêt alluviale, composée de futaies de saules blancs, constitue des zones de refuges et de nourriture importants pour la faune aquatique et avicole. Sur l’ensemble du linéaire, la ripisylve est fortement dégradée par la colonisation d’espèces invasives (proximité du village de Moustiers) dont la diversité est la plus importante sur le bassin du Verdon (Inventaire 2011 - PNR Verdon). Par endroits, le fort ensoleillement du cours d’eau (absence de strate arborescente, berges remaniées) tend à favoriser les espèces envahissantes (ronces, lierres) et invasives, notamment le robinier faux acacia. Les autres invasives répertoriées sont les suivantes : balsamine de Balfour, buddleia, solidage géant, canne de Provence. On observe quelques sujets d’érables negundo à l’embouchure (non mentionnés dans l’étude), implantés dans unmilieu qui leur est particulièrement favorable. On observe une anse d’érosion en RG au droit du camping du Petit Lac qui vient déstabiliser une pinède sur environ 60 m. Les berges sont également érodées en RG en amont du pont du Moulin.D’un point du vue biologique, la Maire constitue un milieu très favorable à la vie aquatique, piscicole et astasicole. Des populationsd’écrevisses à pieds blancs ont été récensées en 2010 (inventaire PNR Verdon) sur la Maïre, le ravin d’Angouire (une seule et même population qui s'étend actuellement sur un linéaire de 2,8 km) et sur le canal de Valx.
La population de la Maïre est potentiellement menacée par la présence de l'écrevisse américaine dans le lac de Sainte-croix, potentiellement porteuse saine de l'aphanomycose.
Enjeux:
- Hydraulique : pont, buse
- Inondations : habitats dispersés, campings
- Usages : secteur agricole, forte fréquentation
touristique, sentiers, pêche
- Naturel et piscicole (site Natura 2000, embouchure)
Objectifs de gestion:
Eviter l'érosion- Diversifier les boisements-Lutte contre les espèces invasives-Favoriser la vie piscicole.
Réalisé:
ENTRETIEN
- Entretien important de la végétation : abattage des sujets dépérissants, recépage en limitant l’éclairement du cours d’eau, suivi des actions de lutte contre les invasives, gestion sélective des embâcles.
Le cours d'eau est resté relativement propre, mais plusieurs points se sont retrouvés très encombrés par des embâcles conséquents constitués de gros sujets, suite à un gros coup de vent du printemps dernier.
Remarque: De nombreux gros arbres dépérissants sur la ripisylve constituent un risque important pour la circulation de la Maïre et pour la ripisylve. Opportunément chaque année le Sivu retire de gros sujets du cours d'eau ou bien procède à un abattage préventif .
Le défaut d'entretien pourrait générer des conséquences majeures pour les ouvrages (ponts, digues) ainsi que pour les riverains et les campings .
Arbres renversés sur la rivière
Débitage et retrait du bois hors d'eau.
Retrait des embâcles importants
Pendant (ci dessus) et après (ci dessous) le traitement de cet embâcle.
Sur la demande la mairie, une attention particulière a été portée sur le débroussaillage des ronces provoquant la fermeture du mileu aquatique en amont de la confluence avec l'Embourgue et autour du pont de Peyrengue.
Murs de ronces, lierres, clématites refermant le mileu.
Débrousaillage amont et aval du pont de Peyrengue.
Méandre colonisé par les ronces avant l'intervention. (1)
Après débroussaillage, brûlage des tas de rémanents (2)
Après brûlage, le méandre est dégagé le cours d'eau peut se dissiper en cas de crue en évitant d'éroder la rive droite.(3)
Profil dégagé en aval du centre de secours
Avant et après le débroussaillage, dégagement des ronces (1 et 2)2